Jouer avec ChS, monnaie fondante, la technique du prépaiement

Yves Bourgois
Yves Bourgois

le 16/10/2018 à 10:00 Citer ce message

S’il y a beaucoup de détracteurs des monnaies fondantes, c’est sans doute parce que la gestion au quotidien d’un compte fondant doit être très différente de celle d’un compte € ordinaire. Avec par exemple ChS qui fond à 0,5% par jour, il faut sans cesse anticiper des dépenses plutôt que se constituer une réserve de sécurité, qui au plus elle est importante, occasionnera une perte par fonte.

Avec les commerçants qui accepteraient occasionnellement des ChS comme moyen de paiement, c’est la technique du prépaiement qu’il faut défendre. Chacun de ces commerçants fera un appel à sa clientèle, dès qu’il aura besoin de ChS. En échange des ChS versés sur le compte du commerçant, celui-ci délivrera à ses clients des ChS sur un compte interne parallèle non fondant, qu’ils pourront utiliser progressivement au cours du temps pour leurs achats, sans se soucier de les voir fondre.

Les avantages de ce système sont nombreux : D’abord pour le commerçant, c’est une manière de ne faire entrer des ChS fondants dans sa caisse qu’au moment où il prévoit de pouvoir rapidement les dépenser. Ensuite, pour le client, c’est une manière de mettre des ChS à l’abri de la fonte. Enfin pour le commerçant, c’est une manière de fidéliser une clientèle ce qui permet de mieux planifier son activité.

Il est clair que dans ce processus, c’est le commerçant qui doit mener le jeu. Quand il aura besoin de ChS pour rétribuer un ami qui viendra l’aider à mettre de l’ordre dans sa boutique, il fera un appel de fonds par mail, et répondra au premier client offrant qui de la sorte effectuera un prépaiement pour des achats futurs. Pour le commerçant c’est donc une manière de ne faire entrer des ChS, qu’au moment où il en a besoin et de bien maîtriser la part de son activité qui fonctionnera sur base de ChS, par rapport à celle qui fonctionnera avec des euros…

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